L’Egypte : un pays qui n’a rien à envier aux autres : cette année, c’est un vin égyptien qui remporte le Concours de Millésime bio, le Jardin du Nil (2007), du domaine Egybev Wadi d’André Hadji-Thomas, vigneron et négociant. Goût fumé, étiquette parée d’une pyramide et bouteille au ventre généreux, autant d’exotisme qui a tous les atouts pour charmer les papilles et les yeux.

André Hadji-Thomas, l'un des trois producteurs de vins en Egypte et le seul bio, vient nous parler de son vignoble et présente également le premier vin blanc de sa nouvelle gamme "Beausoleil", le bannati*. On s'étonne d'un vin blanc produit dans un pays si chaud ? Le cépage est particulièrement bien adapté aux conditions extrêmes. Il y a une dizaine d’années seulement, ce chrétien orthodoxe a acquit le domaine situé à 50 km au nord du Caire et s’est converti au bio en 2005. Ses 75 hectares de vignes (pour 2 050 hectolitres de production) sont travaillés à la main lors et vendangés de la mi juillet à la mi-août.

En 2008 déjà, un article du Journal du Dimanche parle de lui : "André Hadji-Thomas, un chrétien orthodoxe à l'origine d'un projet à capitaux coptes et libanais en Egypte: "Les jardins du Nil". La production locale atteint 10 millions de bouteilles et a doublé pour répondre à la curiosité des touristes. Avec du moût (jus de raisin fermenté) acheté en Espagne ou en Sicile, la société d'André Hadji-Thomas vinifie une petite cuvée près d'Al Guna, en mer Rouge. Une oliveraie a aussi été transformée en vignoble près du Caire. Le petit verdot (autre cépage bordelais) y donne d'excellents résultats."

 Lucile Pinault - Vitisphere

Leila, nouveau vin rosé du Domaine de Gianaclis séduit la jeunesse Egyptienne avec la participation de l'agence CLTG.

Leila est le premier vin rosé du Domaine de Gianaclis qui vient enrichir la gamme de vins rouges et blancs de grande qualité, cultivés, vinifiés et mis en bouteilles au domaine dans le Delta du Nil.

Le vin a toujours fait partie de la culture de l'Egypte antique, en témoignent les fresques de nombreuses chapelles funéraires qui décrivaient les vendanges, la vinification, la mise en amphores. Et c'est plus récemment, grâce à Nestor Gianaclis, fondateur du domaine en 1822, que l'Egypte a renoué avec la tradition ancestrale du vin.

Repris par Heineken International en 2002, le domaine de Gianaclis est une marque en pleine renaissance qui s'incarne dans une politique qualité ambitieuse pour redonner à ce domaine, célèbre dans la première moitié du XXème siècle, ses lettres de noblesses,.

Avec Leila, pas de nostalgie du vin d'avant-guerre, mais c'est bel et bien d'un vin résolument contemporain dont on parle. Simple, frais, facile à boire, il s'adresse à la jeunesse égyptienne  d'aujourd'hui qui revendique son identité mais sait rester cosmopolite et ouverte au monde.

Comment faire pour que ce vin puisse satisfaire les attentes des jeunes égyptiens ?
Heineken s'adresse à l'agence de design CLTG forte d'une culture des marques en France et à l'international pour mettre en scène la rencontre de l'univers arabe avec l'univers occidental.

La réponse avec une étiquette bilingue dont l'expressivité repose uniquement sur le graphisme et les qualités esthétiques des deux typographies dans un cadre volontairement épuré, avec le choix radical d'un noir qui met en valeur la couleur et la transparence du vin.
Une seule mention contraste : le millésime, rosé. La caution qualité du Domaine de Gianaclis devait être fortement exprimée : même épure pour le traitement de la signature, en arabe et en français, sur une deuxième étiquette à fond argent qui fait écho à celle du col.

CLTG a su s'adapter à ce nouveau marché, l'Egypte, et faire de ce millésime un produit  contemporain. Leila vient d'être présenté en avant-première au London International Wine Fair.

 Christophe Paymal

La bière égyptienne !
Fabriquée depuis 1987 par Al Ahram Beverages Company, première société publique à être privatisée en Egypte, en 1997. Quatre ans plus tard, elle rachète son principal concurrent El Gourna Beverages Company qui détient 15% du marché national de la bière et 40% de celui du vin et fabrique dans ces 4 usines la bière Lowenbrau, le vin Obelisque et de l'eau en bouteille.
Les 2 marques les plus connues, sont Al-Ahram’s Stella et Al Gouna’s Sakkara avec une production 430 000 hectolitres de bières et 620 000 hectolitres de boissons maltées non alcoolisées.
En 2002, le goupe néerlandais Heineken fait une OPA sur ABC et devient le leader sur le marché arabo/musulman avec ces boisson maltées non alcoolisées.
En 2006, la société Egyptian International Beverages Company s'attaque  au géant ABC avec des bières contenant jusqu'à 10% d'alcool.